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🌾🍁 Contempler les saisons : l’élĂ©gance du hanami et du momijigari dans l’art japonais

  • Kasane
  • 4 mai
  • 2 min de lecture




Au Japon, chaque saison est une cĂ©lĂ©bration en soi. Le printemps apporte la lĂ©gĂšretĂ© des fleurs de cerisier, l’automne, la chaleur des Ă©rables flamboyants. Ces instants de contemplation ont traversĂ© les siĂšcles, inspirant poĂštes, artistes et amoureux de la nature. Parmi eux, le peintre Suzuki Harunobu a su capturer avec une finesse rare cette Ă©motion dans une estampe cĂ©lĂšbre : Cherry-Blossom and Maple-Leaf Viewing, conservĂ©e au Metropolitan Museum of Art.


La beautĂ© de l’instant qui passe


Dans l’art japonais, rien n’est plus prĂ©cieux que ce qui ne dure pas. Les fleurs de cerisier qui tombent, les feuilles d’érable qui rougissent
 Tout rappelle que le temps s’écoule. C’est cette idĂ©e que Harunobu illustre dans son Ɠuvre : non pas un paysage figĂ©, mais un moment fragile, suspendu. Deux scĂšnes se rĂ©pondent — l’une au printemps, l’autre Ă  l’automne — et nous plongent dans ce que les Japonais appellent le mono no aware, la mĂ©lancolie douce face Ă  l’éphĂ©mĂšre.


Une Ɠuvre en miroir, entre silence et Ă©motion


Ce qui frappe dans cette estampe, c’est la sĂ©rĂ©nitĂ©. Les personnages ne parlent pas. Ils regardent, ressentent, existent dans l’instant. C’est toute la puissance du hanami (observation des cerisiers) et du momijigari (chasse aux Ă©rables) : une façon d’habiter pleinement le moment prĂ©sent. Harunobu ne peint pas seulement la nature, il peint notre maniĂšre de la vivre, dans le calme, l’émerveillement, parfois la nostalgie.


Quand l’art du quotidien devient un trĂ©sor culturel


À l’origine, les estampes ukiyo-e Ă©taient accessibles, diffusĂ©es dans les villes pour un public large. Mais Harunobu a Ă©levĂ© cet art Ă  un niveau de raffinement rare. Par ses lignes douces, ses couleurs feutrĂ©es, ses scĂšnes intimistes, il donne Ă  voir une Ă©lĂ©gance discrĂšte, presque poĂ©tique. Aujourd’hui, son travail fait partie des trĂ©sors nationaux, exposĂ© dans les plus grands musĂ©es du monde.


Une connexion entre l’homme et la nature


Au-delĂ  de l’esthĂ©tique, ces scĂšnes nous rappellent une relation profonde avec le monde naturel. Observer les saisons n’est pas simplement les regarder changer : c’est s’y accorder, en ressentir les cycles, se souvenir que tout passe — et que c’est justement cela qui rend les choses belles. L’art japonais nous invite Ă  ralentir, Ă  voir autrement, Ă  sentir davantage.


Une tradition toujours vivante
 et portée sur soi


Encore aujourd’hui, hanami et momijigari rythment la vie des Japonais. Familles, amis, promeneurs partagent ces instants dans les parcs, les temples, les montagnes. Mais ce lien aux saisons s’exprime aussi Ă  travers l’habillement : le kimono, avec ses motifs de fleurs de cerisier, d’érables ou d’herbes d’automne, prolonge cette contemplation jusque dans le geste de se vĂȘtir.

Les kimonos vintage, en particulier, portent en eux la mĂ©moire de ces traditions. Chaque piĂšce raconte une saison, une Ă©poque, une sensibilitĂ©. En les portant aujourd’hui, on ne fait pas que revĂȘtir un vĂȘtement ancien : on dialogue avec le passĂ©, on cĂ©lĂšbre la beautĂ© du prĂ©sent, et l’on perpĂ©tue un art de vivre profondĂ©ment japonais.



Découvrez notre sélection de kimonos vintage inspirés des saisons

Motifs de cerisiers, feuilles d’érables, couleurs de brume ou d’ocre : chaque piĂšce cĂ©lĂšbre une saison unique.







Image présentée :


Suzuki Harunobu (ca. 1767–68), Cherry-Blossom and Maple-Leaf Viewing,


estampe sur bois en couleur, The Metropolitan Museum of Art, New York.


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